Le phénomène Pop Trash

En prenant l'Eurostar cette semaine et en feuilletant quelques magazines pour passer le temps,  je suis tombée sur un article criblant de vérité dans le GLAMOUR du mois de février. 

Nathalie Dépret la rédactrice, dépeint avec brillo ce phénomène de "porn pop" où des midinettes dénudées chantent et "twerkent"* de manière avilissante, en nous offrant un spectacle à quatre pattes toujours plus vulgaire et dégradant. 

Rappelez-vous la prestation subversive de Miley Cyrus aux MTV VMA 2013... L'ex-égérie de Disney s'est illustrée par une chorégraphie grossière et risible sans aucun intérêt (si ce n'est de créer le buzz bien-entendu), en tirant la langue (Why?) et en s'agitant comme une pouf décadente. 

 Miley Cyrus

Miley Cyrus et Robin Thicke

Cette attitude faussement libre et décomplexée est devenue monnaie courante. Miley qui simule une fellation à un marteau, Lady Gaga qui poste un gros plan de ses fesses en string avec la mention "fais ce que tu veux" ou encore Britney Spears qui dans son clip, fouette une fille à quatre patte en porte-jarretelles, c'est triste, choquant et même déprimant... 

Miley Cyrus

Déguisées en prostituées, véritable objet-sexuel stéréotypé et pathétique, ces filles donnent le pire exemple à la jeune génération. " Ces images dévalorisantes venues d'un rap ultra-machiste, ont désormais envahi la culture mainstream".

Nicki Minag

Le pire c'est qu'il n'y a pas que les images. Les paroles ne sont guère plus élégantes. Prenez la chanson Blurred Lines, véritable carton de l'été, et traduisez les paroles comme nous le démontre la journaliste:

"Mais tu es un animal, bébé c'est dans ta nature,
  Laisse-moi juste te libérer (...)
  Tu es la salope la plus sexy du coin (...)
  La façon dont tu t'agrippes
  Tu as envie de devenir vilaine (...)
  Je te donnerai quelque chose d'assez gros pour te déchirer le cul en deux (...)
  Je ne suis pas comme ton ex, il est trop ringard pour toi
  Il ne claque pas ce cul et ne tire pas tes cheveux comme ça"

Rhianna

Visiblement aujourd'hui pour exister, il faut choquer et il faut vendre. Et le sexe fait vendre. Nathalie Dépret précise même qu'il s'agit avant tout d'une stratégie marketing, où les "starlettes ne défendent pas le pouvoir de leur chanson, mais le pouvoir de leur cul". 

Lady Gaga

Pourrait-on expliquer à ces demoiselles en string que l'érotisme ne se limite pas à un corps dénudé et à des positions vulgaires (voir sexistes). Choquer ne rime pas forcément avec sensualité. L'attrait du jeu, de la suggestion et du mystère reste le plus bel atout charme. 

*"Twerkent": danser en remuant les fesses voir en mimant l'acte sexuel.