A l’origine, la cravate n’était
autre qu’un ruban de soie noué autour du cou par un régiment de hussards croates
du 17ème siècle, enrôlés par Louis XIII. D’où la déformation du
terme « croate » en « cravate ».
Mais contrairement à ce que l’on
lit la plus part du temps, la cravate serait bien plus ancienne et remonterait même
en 247 avant J-C.
C’est en 1974 que des ouvriers
chinois à la recherche d’une source, seraient tombés sur le tombeau du premier
empereur chinois, Qin Shihuangdi, entourés de plusieurs milliers de soldats, 7500
précisément, fabriqués en terre cuite, tous parés d’un foulard noué autour du
cou.
A Rome également, on retrouve les
traces de son ancêtre à travers les légionnaires romains qui portaient une sorte
d’écharpe en laine ou en soie autour du cou, appelée focalium, pour se protéger
du froid.
Cependant, la mode du port
de la cravate en Europe semble bien débuter au 17ème siècle.
La cour de France se met à délaisser les jabots de dentelle et autres fraises
encombrantes, au profit d’une bande de tissu enroulée autour du cou et nouée sur
le devant, laissant tomber les deux extrémités de part et d’autre. Cet attribut
vestimentaire prend alors une valeur symbolique et sociale, certains s’en
servent pour arborer leur statut et faire état de leur richesse, d’autres pour
afficher leur tendance politique à l’aide de rubans de couleurs.
Louis XIII |
Ce « plastron » de soie, de lin ou de dentelle devient alors très populaire, en particulier chez les parisiens.
Louis XIV et sa cour le font
rayonner aux yeux de toute l’Europe, grâce à des cravates très coûteuses de
plus en plus raffinées. Le roi Soleil
est à l’origine du métier de « cravatier », celui-ci devant choisir
et ajuster la cravate du roi.
Louis XIV |
Au XVIIIème, c’est au tour du « stock »
de faire son apparition. Haut, rigide et encombrant, ce collier-foulard porté
par les militaires de l’époque, réalisé à partir de crin de cheval et recouvert
d’un tissu et d’une cravate, était extrêmement désagréable. A l’origine de nombreuses
blessures et d’évanouissements parmi les soldats, il connaît de nombreuses
variantes et évolue considérablement durant cette période.
George Brummel |
Une mode qui, après avoir connu un succès fulgurant en
Angleterre, s’exporte outre-manche et dans toute l’ Europe.
A partir des années 1900, la femme se met elle aussi à
porter l’ornement masculin. La cravate devient la Régate ou l’Ascot et
ressemble de près à celle que nous connaissons aujourd’hui : une longue
bande d’étoffe nouée autour du col de la chemise. En 1924, un cravatier
new-yorkais du nom de Jesse Langsdorf, eu l’idée brillante de couper la cravate
en diagonale et de l’assembler en trois parties pour en simplifier l’usage et
la rendre plus solide.
Aujourd’hui la cravate est un
accessoire usuel du vestiaire masculin. Son usage reste néanmoins cantonné au
costume de l’habit professionnel ou cérémoniel. Certains considèrent cet
ornement comme quelque chose d’inutile et d’inconfortable, d’autres comme le
symbole d’une tradition élégante et d’un conformisme inéluctable.
The Satorialist |
Elle a finalement peu évoluée ces
dernières années en matière de forme et de coupe, si ce n’est sa largeur qui s’est
légèrement réduite, pour donner la cravate « slim » (moins de 8 cm). Il
existe deux procédés de montages : l’assemblage et le sept plis. Ce dernier
privilégie une réalisation sans coutures à l’aide d’un pliage de 7 rabats aux
extrémités de la cravate.
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